Fragments inautobiographiques
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Abdellatif El ouarari
Fragments inautobiographiques
Traduits par EL MOBARIK EL GHAROUSSI
Alors bébé, clandestinement ils me déplacèrent,
Les nouvelles de l’Inconnu à ma barque percutèrent,
Et avec merveille je je parvins à ma femme chère,
Ensuite,
ils vinrent prendre ma revanche contre un éloquent orateur.
*
A peine je me souviens de sa marche ;
Mais je suis presque sûr qu’il a bien rôdé pour voir son père.
Cet enfant qui m’était,
M’a déçu en le voyant trébucher à la nostalgie.
*
Ne jamais plier l’échine aux âges,
Telle est la morale des récits de mon grand-père, le sage.
L’hiver arrivant, je le voyais,
Dès l’aube,
Continuant son chemin au milieu des orages.
*
J’entends le bruissement depuis que je déposai ma tête par terre.
Ô si le vent se fiait à moi !
Tel les branches, moi,
J’ai mon livre de mystères.
*
O mer,
Entends-tu comme je l’entends :
Comment les vagues gémissent
Dans le jeu des marées, hautes et basses?
*
Voyant du vase coulant des pleurs,
Ma cordelette palpite et vibre,
Et parvient à mon ouïe ivre
Ce qui ressemble à la senteur.
*
Mon Dieu..
Quelle musique que j'écoute,
Quand je jette le roseau à l’eau,
Sous le poids des passions!
*
Au village,
Le sommeil nous surprenait
Alors que nous contorsionnons de faim
En face de la lune .
*
Tu as abjuré le seigle,
Les œufs des nids luisants dans la nuit,
A qui tu les as laissés,
Ô oiseau des nostalgies ?
*
J’ai dit des choses pareilles à plusieurs reprises,
Je les ai expliquées aux heures des vents de longue prise ;
Mais une branche vole au songe d’un écureuil
Que ne peut secourir
Un poète qui marche à peine,
Alourdi par les vieux habits de la vie .
*
Durant toute la nuit, je fixe ton visage, espérant l’orage.
Les nuages qui ce matin me traversèrent, dans tes yeux valsent,
Et je les entends coulant de mon être
à deux portées de seins, ou plus près encore.
*
Si celle à la porte m’entendait,
Si elle me permettait de lui dire ce qui signifierait :
Tu me manques,
Mais les vieux habits me retiennent de venir à toi.
*
Mes excuses à mon cœur souffrant
Depuis la poésie
Et un peu plus,
Et quelques deux femmes environ !
*
Je sollicite vos excuses, ô mes oies voisines,
Si je ne vous prends point avec moi ce soir ;
M’a pris de vous
Un nouveau souvenir.
*
Seules tes feuilles ne m’ont pas tenue compagnie
Par les nuit de l’hiver.
Quelle encre ont-elles absorbée en toi pour brûler,
Ô caroubier ?
*
J’interroge le ciel du regard,
Je confie à toute étoile errante le nom de l’histoire.
Quel insensé je suis !
Qui a fait avancer l’alibi entre les gens pour perpétrer
Les atrocités qui colorèrent l’aube,
Et que nous croyions durant la journée ?
*
Uns, et en foules,
Nous prélevâmes dans nos peaux les rames et sillâmes la nuit.
Brillera la chose confiée,
Après que les cheveux blancs poussent.
*
De haut en haut
Ils descendent vainement les marches du vent,
Et Prêtent l’ouïe à la vue des champs affamés
Ambitionnant le rêve promis .
*
J’entre dans le bois,
Et m’intriguent
Les branches d’un arbre pendouillant sur moi
Dans les vers d’un poète arabe antique, mort depuis deux mille ans,
Quand d’autres branches me dérobent la voie du retour.
*
Braves étaient-ils de nature :
En plein désert,
Leur faim, ils la trompèrent
Par les rimes riches de leurs vers.
*
Ô amis,
Je lis vos poésies à la lumière de ma conscience intime ;
Plus la langue de mèche est de plus longue flamme,
Plus vos veillez en ma compagnie et mon âme.
Et nous levons alors les verres par la nuit du poème.
*
Toutes ont parlé â mon âme,
Sauf
Vous,
Ô langues des flammes.
*
O poème,
Je pleure ton fleuve ;
Derrière les portes des hémistiches, on t’enferme,
Et on t’apporte des allégories bien ternes.
*
Que c’est absurde !
De soif ils moururent,
Eux, qui fréquentèrent
La vallée des muses au Désert.
*
Ô bois,
Qu’as-tu fais
De
La langue ?
*
Fausse note est ce qui se passe dehors.
Je ne perds point la boussole, je la porte d’une demeure à l’autre,
Ni la musique que me lègue au désert
Le chant du conducteur des dromadaires,
Pour mes enfants, le premier, le second et le tiers.
*
Que tu fasses que les couleurs se répondent,
Et que les soulignent en gras,
Pour empêcher que la peinture ne se fonde:
Telle est la poésie expliquée à mes petits.
*
O vents, ne faites pas bouger le rideau de ma fenêtre,
Ne faites pas danser les ombres sur les murs de ma chambre,
Mes rêves sont déjà endormis
Et moi je ne sais quelle voie prendre.
*
Quand la maison étouffe
Dans les ennuyeuses histoires,
Et que le zèle à bâtir se fait rare,
La fenêtre prend l’aspect du deuil !
*
La poésie, comme elle me parvient,
Est tout appel,
Sauf celui
Des vendeurs.
*
À cause du cendre d'un papillon
Elle brûla dans l'incendie de tout un bois.
Les souvenirs arrivent alors
Pour recevoir les condoléances dans un poème, tout blanc.
*
Par cette matinée du dimanche,
A la Muraille des Paresseux à Tanger,
Dans la méditerranée, j’ai pu entendre,
Quelques voix autres.
*
A l’hôtel Rembrandt,
A deux pas des ondes méditerranéennes,
La poésie d’al-andalous emporte, en va et vient,
mon cœur oisif.
*
Deux nuées se lèvent dans mon âme,
C'est pourquoi je ressuscite parmi vous..
Ce n'est pas que je mourus depuis longtemps,
mais parce que je ne dormis point.
*
Ö Branche de palmier limpide,
couvre-moi de tes doux soins.
Sous ton ombre,
Je respire les nids humides.
*
Jusqu'à l'heure,
Je chante encore
..
..
Et mes yeux
larmoient abondamment
de promesses.
*
J’espère que tu pardonneras
Mon caractère indocile,
Je l’espère bien,
Ô désespoir, docile.
التعديل الأخير تم: 05/07/2021